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Les lettres qui suivent ont été trouvées sur des sites de ventes en ligne, ou proviennent de fonds privés. Hector Malot s'adresse à des correspondants illustres ou anonymes.
SUITE DE LA PAGE 1
H.Malot - 7bre 1859
Mon cher ami,
Je ne vous ai point oublié comme vous pouvez peut-être le croire.
J'étais à la campagne ; voila l'explication de mon silence ; mais avant mon départ j'avais préparé votre affaire ; à mon retour je la trouve faite.
Vous êtes de l'Opinion nationale.
Si vous voulez m'attendre Jeudi Prochain (8 sept) à la Brasserie des Martyrs de 7h à 7h1/2 du soir, je vous conduirai chez M. Guéroult. On vous attend. h.Malot.
20 rue Antoinette
Montmartre
Cauterets (maison Noguès) 30 Juil.
Rép. 1er août.
Monsieur,
Je serai bien volontiers votre collaborateur quand mes engagements me le permettront ; mais comme je vais être absent pendant plusieurs mois encore il est difficile que nous nous entendions de vive voix sur les conditions de cette collaboration comme vous le désiriez, - si vous le voulez elles seront celles de l'Illustration avec laquelle j'ai traité dernièrement.
En partant d'ici dans trois semaines je vais faire des excursions dans le Dauphiné - dans une partie des Alpes peu connues ; si cela vous convient je vous donnerai - au cas où je trouverais des
choses intéressantes - un court récit de cette excursion.
Bien entendu je ne m'en occuperai que si vous le désirez et si vous me fixez sur la façon dont vous comprenez pour votre revue les récits de voyage.
Recevez Monsieur mes salutations très distinguées.
Hector Malot.
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Cauterets ( Maison Noguès) 3 aout
Monsieur
Je veux bien chercher une nouvelle à placer dans le Dauphiné, mais je ne vous promets pas que je la trouverai ; je puis à l'avance vous dire que je raconterai en 200 ou 300 lignes ce que j'aurai vu d'intéressant ; je ne puis pas à l'avance m'engager à écrire une nouvelle avec les Alpes Dauphinoises pour cadre ; si j'en rencontre une, ce sera volontiers que je vous la donnerai.
Au cas où je ne le trouverais point dites moi si vous voulez les notes de voyage.
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Mes conventions avec l'Illustration sont un franc la ligne ou bout de lignes ; dites moi aussi si elles vous conviennent ; comme votre justification sera autre sans doute que celle de
l'Illustration, on prendrait celle-ci pour type, augmentant ou diminuant le prix selon le nombre de lettres composant la ligne, quant au bout de lignes il compterait toujours pour une ligne
pleine.
Vous pouvez m'écrire ici jusqu'au 20 ou 25.
Recevez mes salutations distinguées.
hector Malot
Fontenay-sous-bois 3 Oct.
Monsieur
A l'offre de collaboration que vous aviez bien voulu m'adresser j'ai répondu en vous demandant1 fr. la ligne ou bout de ligne, - la ligne de l'Illustration servant de type ; le 18 Aout vous m'avez écrit que vous décomposeriez ma copie en lignes idéales exactes et égales de 42 lettres que vous mes paieriez 1 fr.
Cela s'éloignant beaucoup de ma demande puisque c'était la suppression de l'avantage résultant pour moi des lignes de dialogues et des bouts de lignes, j'ai considéré que mes conditions ne vous convenaient pas et que par conséquent nos pourparlers en restaient là.
Agréez l'assurance de ma considération.
Hector Malot
Fontenay-sous-Bois, 17 Janv.
Mon cher confrère
J'envoie aujourd'hui mon dernier feuilleton à l'imprimerie.
Si vous le voulez bien j'irai vous voir Vendredi vers six heures, pour vous remercier de la gracieuse hospitalité que vous m'avez donnée dans le Rappel.
Croyez à mes sentiments reconnaissants et dévoués.
Hector Malot
Fontenay-sous-Bois 20 Juillet 1883
Mon cher confrère
Je viens préciser par cette lettre l'entretien que vous avons eu hier.
Il est entendu que j'écrirai pour le Rappel un roman en un volume.
La publication en feuilleton commence en Octobre 1884.
Vous devez avoir toujours une semaine de copie d'avance à l'imprimerie.
Si des changements à mon texte étaient jugés nécessaires...
Fontenay-sous-Bois, 9 Janv.
Mon cher confrère
Je voudrais bien qu’on envoyât l’Illustration* aux personnes qui m’ont fourni les renseignements et les photographies pour Peguere ; si cela n’est pas indiscret. Je l’avais demandé à
M. Abenia cars lorsqu’en novembre il était venu chercher mon manuscrit ; voulez vous me permettre de vous adresser ma demande pour le cas ou ma première aurait été oubliée.
Voici l’adresse de ces personnes
M. Demontzey inspecteur général des forets
24 rue ?andin. Paris
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M. Alicot
14 avenue de Messine, Paris
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M. Loze, inspecteur des forets
14 rue Perchepinte
Toulouse
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M. F. Dellon
Inspecteur des forets
Tarbes
J’espère que M.Marc voudra bien me faire cette gracieuseté et je vous serai très obligé de me rendre ce service.
Croyez-moi votre bien reconnaissant et dévoué.
Hector Malot
*L’article de Malot intitulé « Une montagne qui s’écroule » a été publié le 10 janvier 1891
Fontenay-sous-bois 14 oct.
Une fois de plus me voila mon cher confrère l’obligé de l’Echo de Paris, et dans des conditions de bonne grâce et de promptitude dont je vous suis cordialement reconnaissant.
Hector Malot
Mon cher confrère
Voici ci-jointe la nouvelle pour le volume de la Société*
Pardonnez-moi de vous avoir obligé à m’écrire pour me la demander. Croyez à mes sentiments de bonne confraternité.
Hector Malot
*Société des Gens de Lettres
Fontenay-sous-Bois 25 Fév.
Mon cher confrère
Je vous ai envoyé Samedi par paquet chargé de la copie et des épreuves ; je ne vois rien revenir de l’imprimerie et cela m’inquiète un peu ; un mot je vous prie pour que je fasse
faire des recherches si mon paquet ou le votre était égaré.
bien à vous.
Hector Malot.
Fontenay-sous-bois 22 NOV.
Mon cher ami,
Si j'ai à mon grand regret été si longtemps sans vous remercier de votre avant-dernier livre, je viens racheter ma faute avec celui que vous avez bien voulu m'envoyer hier.
Aussitôt reçu, aussitôt lu.
Et avec grand plaisir. cela est vif, spirituel et autant que j'en puis juger par comparaison, parfaitement juste.
Une question se pose à mon esprit, comment ce livre qui porte en lui la marque d'une certaine inquiétude ou tout au moins d'une impatience fébrile, a-t-il pour auteur un homme qui vit honnêtement et sagement rue des jardins à Lille ?
Bien entendu je ne vous demande pas de me répondre mais enfin il y a là une interrogation pour qui cherche ( par habitude) le ressort des mécaniques humaines.
Bien entendu aussi, je ne me plains pas de cette impatience, qui a donné à vos silhouettes un grand charme de hardiesse et de légéreté.
Mes compliments mon cher ami pour votre livre, d'abord et aussi pour votre tempérament littéraire qui reste plein de force et d'activité.
A vous cordialement.
Hector Malot.
J'ai suivi avec interêt les variantes qui existent entre votre premier Windsor et le second. Il y a là des changements qui éclairent la marche de votre esprit et de votre gout.
24 avril
Aussitôt reçu aussitôt lu, et avec grand plaisir mon cher confrère. Elle est bien touchante votre jeune aveugle et originale. Moi je l’aurais mariée à Marius. ; la leçon n’eut pas été la votre sans doute, mais n’en était ce point une de montrer cette aveugle, cette déshéritée, épousant un homme au-dessus de sa considération par la force de la grâce et de l’amour ; pardonnez-moi cette observation (c’est une manie de romancier) et recevez tous mes compliments pour l’execution, la poésie du milieu, l’élégance soignée du style ;
Bien à vous
Hector Malot.
24 oct.
Monsieur,
Je connais de M.Boutet de Monvel des dessins originaux et fantaisistes, mais fait-il bien les paysans ? Pour moi, la question est là ; et par ce que je vous ai dit. Vous savez que mes paysans ne sont pas fantaisistes mais nature ; décidez donc; je vous enverrai le Café Adèle.
Fontenay ss bois 2 Mai
Cher Monsieur
La maison Dentu remplaçant l’édition illustrée de Zyte par celle d’un autre roman de moi, il ne sera pas donné suite à l’acquisition du droit de reproduction des dessins de Bayard.
Croyez moi votre bien dévoué.
Hector Malot
DESTINATAIRE INCONNU
4 Nov.
Je vous remercie Monsieur de la promesse que vous me faites pour le dessinateur ; voulez vous lui dire que la contrée où se trouve Yvranches-la-Folletière est la vallée d'Auge ou le
Merlerault à son choix ; d'ailleurs s'il désire des indications, je suis tout à sa disposition pour les lui donner, il n'a qu'à prendre la peine de venir jusqu'à Fontenay-sous-Bois où je me ferai
un plaisir de lui répondre.
agréez mas salutations.
Hector Malot.
DESTINATAIRE INCONNU
Dinard, 14 Aout
Cher Monsieur,
Je vous retourne selon votre désir le croquis que vous avez bien voulu me soumettre.
Je le trouve fort joli, correct, élégant et pur, - un peu plus d'originalité seulement eut été à souhaiter.
Mais une observation que je veux vous soumettre et qui est très importante, c'est que son cadre prend trop de place et ne nous en laisse pas assez pour ce que nous avons à mettre dedans ; je voudrais donc qu'il le fit plus long et plus large en gagnant vers les quatre bords du papier n ce qui est trés facile, par ce moyen nous gagnerions nous de la place dans l'intérieur du cadre pour y imprimer votre titre, ce qui est essentiel.
Je vous prie d'insister sur ce point - pour moi décisif.
Maintenant je vous prie de racheter par l'originalité du papier, la généralité du dessin. Tachez donc d'en trouver un qui attire l'oeil sans choquer le goût et qui en plus réunisse les qualités
marchandes exigées ; je vous serai reconnaissant de me l'envoyer quand vous aurez mis la main dessus.
J'ai reçu de M.Aureau un premier placard. Je ne tiens pas aux épreuves en placard, attendu que je fais peu de corrections. On peut mettre tout de suite en pages. A qui dois je retourner les
épreuves corrigées par moi ? A vous ou à l'imprimeur ? On relit après moi n'est-ce pas ? Si cela est je voudrais bien qu'on me fit part des remarques qu'on relève au point de vue du style ou de
la langue. Je ne me fâche pas des observations qu'on veut bien me communiquer, j'en suis au contraire reconnaissant.
Un mot je vous prie à ce sujet : Aureau et la Lecture.
Bien à vous affectueusement.
Hector Malot
J'ai indiqué par un trait au crayon sur le croquis comment l'encadrement devrait être régularisé ; - c'est pour notre titre qu'on fait ce dessin tandis que nous ne faisons pas notre titre pour le dessin ; pensez que nous aurons des titres longs et doubles.
Fontenay-sous-Bois, 9 Mai*
Mon cher confrère,
Me voici de retour. Je pense que vous avez reçu l'exemplaire de Complices que vous avez bien voulu me demander et que je vous ai fait envoyer ; tenez moi je vous prie au courant de ce que vous faites, car je reçois d'un autre traducteur des propositions auxquelles je ne peux pas répondre.
* Complices a été publié en 1893
Fontenay-sous-Bois (Seine)
25 Janv.*
Madame,
Je ne puis vous autoriser à traduire « Vices français *» dont j’ai cédé le droit de traduction ; mais je puis vous accorder le droit de traduire un autre roman si vous voulez bien
me faire savoir dans quelles conditions vous entendez faire cette traduction et pour quel éditeur.
Veuillez agréer l’expression de ma considération.
Hector Malot
* Vices français a été publié en 1887
A G. de Maupassant
Son dévoué confrère
Hector Malot
(Mondaine 1888)
A Jean Aicard
amicalement
Hector Malot
( Amours de Jeune 1894)